Ce début d’année 2018 se révèle dynamique pour l’immobilier, avec un volume de ventes motivant et des taux toujours très attractifs. Toutefois, la situation est quelque peu contrastée, et les professionnels prévoient une stabilisation, voire une hausse des taux de crédit, avec des retombées sur le marché, particulièrement pour les primo-accédant. Patrimcity vous propose de découvrir plus en détail les facettes actuelles du crédit immobilier.
Une situation à nuancer
Avec des taux enregistrant des records à la baisse depuis 2011, le crédit immobilier incite à l’acquisition. Selon PAP, les taux auraient encore baissé de 0,10 à 0,20% au mois de mai, engendrant ainsi une production de nouveaux crédits des plus notables. La Banque de France précise ainsi que cette production a atteint quelques 252 milliards d’euros en 2017, de quoi prédire de beaux jours à l’immobilier.
Ces chiffres, très prometteurs, sont toutefois à nuancer par certains aspects pouvant conduire à une tendance inverse sur la durée. En effet, on constate une hausse des prix depuis 2015, qui, couplée à un allègement des aides à l’accession, peut fragiliser voire pénaliser une catégorie de la population, à l’instar des primo-accédants à revenus modérés. C’est notamment le cas par la fin de l’APL accession, mais aussi la refonte d’octroi du prêt à taux zéro (PTZ). Les futurs acquéreurs, pour mener à bien leur projet, doivent alors allonger la durée de leur prêt.
L’allongement des durées de prêt comme solution ?
On constate en effet un allongement notable des durées de prêt (+ 2 mois depuis le début de l’année selon le Crédit Logement). Si elles avaient disparu des banques au cours des dernières années, les durées d’emprunt supérieures à 25 ans sont à nouveau à l’ordre du jour. « Les primo-accédants ont emprunté en moyenne sur 141 mois en avril, soit un mois de plus qu’au mois de mars », explique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Capfi. De manière plus globale, la durée des prêts s’est avancée jusqu’à 221 mois en moyenne (mars 2018), plus précisément 242 mois pour le neuf et 236 pour l’ancien.
« L’allongement que l’on observe est quand même tout à fait spectaculaire », rajoute l’économiste Michel Mouillart. Les banques n’hésitent ainsi plus à proposer des prêts sur 25, voire 30 et même 35 ans, afin de pallier une concurrence accrue et attirer le plus de clients qui, par la même, domicilieront leurs comptes au sein de leur établissement. Par contre, au vu des prévisions des taux à la hausse, les banques ne souhaitent plus s’engager avec des taux bas pour un achat réalisé dans quelques années. La transférabilité, qui permet de conserver son prêt obtenu à des conditions attractives, a ainsi disparu.
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